La Charte de Courthézon

Un grand moment de liberté pour Courthézon

La Charte accordée en 1302 à la communauté de Courthézon et que les notaires du lieu appelèrent « la grant liberté de Courthézon » concernait surtout la classe inférieure désignée sous le nom « d’innobiles, de plebeii ».
A partir de cette époque, les habitants de Courthézon furent libres dans leur personne et dans leurs biens.
Le Seigneur ne pouvait imposer aucune taille. Ce fut une grande liberté pour l’époque car il était inhabituel de concéder des privilèges et des libertés à une classe inférieure aux nobles.

(Il existe trois exemplaires de ce précieux document, dont une copie du XVème siècle. Le premier est le mieux conservé, il se trouve aux archives départementales. Le second est la première pièce du catulaire déposé sur archives municipales. Il est en très bon état. C’est un rouleau de parchemin mesurant près de 2 mètres de longeur sur 0,50 m de largeur. Il se compose de trois peaux de parchemin cousues bout à bout.
Le rédacteur de l’acte est un certain Guiran d’Aix, notaire de Courthézon. Afin de mieux faire connaître l’originalité et les caractères matériels, il a eu soin d’écrire cette mention à la fin de l’acte « Et parce que cet acte ne pouvait tenir sur une peau, je l’ai écrit sur trois parchemins joints et liés l’un à l’autre »).