Urbanisme et développement durable

Améliorer le cadre de vie tout en relevant les défis d’aujourd’hui et de demain : une démarche globale de développement durable

L’environnement : un enjeu de tous les jours

La commune de Courthézon, soucieuse de préserver les capacités des générations futures à assurer leur propre développement et consciente de l’évolution nécessaire des politiques, s’est engagée dans une démarche de développement durable.
En préambule, citons la volonté de la Commune, dans l’élaboration de son nouveau PLU, d’y inscrire une démarche volontariste de création d’éco quartier afin d’assurer une urbanisation qui s’intègre et valorise pleinement son environnement et tout en limitant ses externalités négatives.
Tout d’abord, en préservant sa ressource en eau potable à long terme. Le captage des neufs fonds étant le seul point d’approvisionnement en eau potable sur la commune. Il ne s’agit pas seulement de la protéger mais également de travailler à améliorer la qualité en créant des zones de protection des aires d’alimentation de captage afin de lutter notamment contre les différentes pollutions.
La commune a donc établi un programme d’actions sur trois ans qui prévoit notamment la construction d’une aire de lavage des engins agricoles servant au traitement des vignes et des grandes structures mais également la mise en place d’un plan communal d’amélioration des pratiques phytosanitaires et horticoles. Par ce plan, la commune s’engage à supprimer l’utilisation
des pesticides et produits phytosanitaires des espaces verts qu’elle entretient (stades, parc, espaces verts…).
Toujours dans un souci de préservation de la ressource en eau, la commune s’est dotée d’une solution informatique lui permettant de détecter les fuites d’eau sur les bâtiments communaux et d’être alertée quasiment en temps réel.
Egalement, la commune modifie au fur et mesure le mode de végétalisation, réduisant ainsi l’arrosage.
Second volet en matière de développement durable, la flotte automobile, qui depuis 2013 est renouvelée chaque année par l’acquisition d’un véhicule électrique. Ces véhicules sont utilisés par les ateliers municipaux, les espaces verts et le service ménage. Enfin, la commune a adhéré cette année au label ville éco propre. Ce label récompense les collectivités qui s’engagent à améliorer durablement la propreté de leurs espaces publics.
Par « durablement » il faut entendre que le label valorise les moyens mis en oeuvre pour diminuer la salissure (équipement, sensibilisation…) plutôt que les moyens pour nettoyer, même si le nettoiement reste la base du travail du service.
En effet, l’audit réalisé depuis 3 mois dans le cadre de cette labellisation, et qui va se poursuivre, doit permettre de se doter d’outils et d’actions pour accompagner les citoyens et les services à protéger et améliorer notre cadre de vie en luttant contre ces salissures.

Cette année la commune a été décorée d’une 1ère étoile sur 5 que compte ce label.

Les missions

Les missions d’une commune en matière d’aménagement du territoire sont de garantir à chacun la possibilité de se déplacer, de se loger, de travailler, de s’instruire et de se divertir dans un cadre de vie préservé et valorisé aujourd’hui et dans le futur.
L’exercice est complexe, car il nécessite de trouver un équilibre entre accueil de la population et exercice des activités, et limitation de la consommation foncière et des ressources, comme celle de l’eau.
Il s’agit donc bien, pour la collectivité, de trouver un équilibre financier entre investissements nécessaires à l’entretien des équipements existants et ceux indispensables au développement, et des recettes toujours plus contraintes.

C’est donc dans une démarche de développement durable globale que s’inscrit la collectivité. Agir aujourd’hui pour demain avec les moyens d’hier.

Un territoire riche de sa complexité : faire de ses faiblesses une force et cultiver ses atouts.

C’est parce qu’ils sont attractifs que les territoires doivent être vigilants pour garantir un développement harmonieux. Un exercice rendu encore plus difficile lorsque ledit territoire présente des caractéristiques géographiques, sociales et culturelles complexes mais également riches. Loin d’être une contrainte, ces composantes obligent la collectivité à trouver la meilleure des réponses, transformant la difficulté en un gage de qualité.

La commune de Courthézon n’échappe pas à cette règle. Particulièrement bien localisée dans le triangle Avignon, Orange, Carpentras, correctement desservie par des infrastructures terrestres majeures (A7, RD907, RD950, gare ferroviaire), bénéficiant d’un patrimoine bâti et naturel remarquable avec ses châteaux, ses remparts, ses zones humides exceptionnelles (Etang Salé, Thor et Paluds, Ouvèze, Seille), ses collines boisées et ses vignobles de renom ou encore sa plaine céréalière bien irriguée, Courthézon cumule les atouts mais aussi les contraintes.

Les risques naturels, dont celui d’inondation en premier lieu, les barrières physiques que constituent les infrastructures ou encore la proximité des espaces naturels, agricoles et paysagers à préserver, constituent autant d’éléments avec lesquels tout projet se doit de composer. Par ailleurs, le centre ancien, au-delà de sa valeur patrimoniale, présente de nombreux désordres et peine à répondre aux attentes actuelles de la population, générant des logements vacants ou non appropriés. La commune présente également une population au profil sociologique à l’image de celle du Vaucluse, l’un des départements les plus pauvres de France.

Les défis sont grands, tout comme la richesse et le potentiel de ce territoire.

Des réponses adaptées grâce à une planification maîtrisée

La commune dispose d’outils pour agir, comme le Plan Local d’Urbanisme (PLU). Ce document, en cours de finalisation, projette le devenir de la commune à l’horizon 2030. Il s’inscrit dans le cadre du Schéma de COhérence Territoriale (Scot) qui, lui, est réalisé au niveau du bassin de vie d’Avignon, et garantit un équilibre territorial en termes de développement urbain et économique, de déplacement, et de préservation des espaces agricoles et naturels. Dans cette armature, Courthézon, de par sa situation, se doit de participer à cette organisation et à ce développement territorial du bassin de vie.

Pièce maîtresse du PLU et fil conducteur de l’action publique, le Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PADD) affiche les orientations générales de la commune sur des thématiques telles que les objectifs de croissance démographique, le développement urbain, l’habitat, les formes urbaines, les déplacements, le commerce et les services, les équipements publics (crèche, écoles, équipements sportifs, parkings, etc.), l’agriculture, les paysages, l’environnement ou encore les risques. Ce sont ainsi environ 80 habitants par an que la commune doit accueillir, mais ce sont bien 45 logements neufs par an qu’il convient de construire et 15 qu’il faut remettre sur le marché (renouvellement urbain ou réhabilitation). Une production qui doit répondre aux besoins des nouveaux habitants mais aussi à ceux des résidents actuels (vieillissement, séparation, décohabitation).
A l’horizon 2030, la population devrait s’élever à peu plus de 6 500 habitants, inscrivant la commune dans la continuité historique de sa croissance démographique, et lui permettant d’atteindre un équilibre entre assiette fiscale et investissements.

Une concrétisation sur le terrain : prévoir l’avenir et réinventer le présent

L’une des clés d’entrée de la planification réside dans la question du logement. 70% de la population peut prétendre à disposer d’un logement aidé. Face à ce constat et à l’obligation récente imposée à la commune de répondre à la loi Solidarité et Renouvellement Urbain (SRU), la commune s’inscrit dans une démarche volontariste de production de programmes de logements aidés.
Le quartier de la Barrade est un exemple en la matière. Cette opération d’environ 300 logements compte près d’un tiers de logements aidés et offre un large panel de typologies : maisons individuelles, maisons groupées, superposées, appartements, tous bénéficiant d’espaces privés extérieurs, de jardins publics et de stationnement à proximité. De même, le quartier des Ecluses a accueilli une opération récente de logements aidés dans une résidence toute proche de la gare, offrant une alternative à l’utilisation de la voiture.
Dans les futurs secteurs de développement, la commune a la volonté de s’engager dans une démarche d’éco-quartier. Ainsi le secteur Le Plan Les Crémades, qui présente des enjeux importants de préservation du cadre paysager et naturel, avec la présence de nombreux cours d’eau et de sources, sera le support de cette démarche afin d’en conserver les caractéristiques et offrir, par la même occasion, une manière différente d’habiter le territoire. Un éco-quartier, ou quartier durable, est un quartier urbain qui s’inscrit dans une perspective de développement durable : il doit réduire au maximum son impact sur l’environnement, favoriser le développement économique, la qualité de vie, la mixité et l’intégration sociale.
La mobilisation du parc ancien constitue également l’une des actions prioritaires de la commune. Le PLU s’inscrit dans le cadre du Plan Local de l’Habitat (PLH), élaboré à l’échelle de l’intercommunalité, lequel demande un fort réinvestissement dans l’existant. Une démarche qui s’accompagne non seulement du lancement d’une deuxième Opération d’Amélioration de l’Habitat, afin d’aider les propriétaires occupants et bailleurs à réhabiliter leurs logements, mais également d’actions foncières.

La commune de Courthézon a ainsi récemment acquis, par l’intermédiaire de l’Etablissement Public Foncier régional, l’ancienne maison de retraite en coeur de ville, et a engagé une étude de programmation de réhabilitation non seulement de ce site mais de l’ensemble de l’îlot, qu’elle maîtrise dans la continuité. Objectif : créer une résidence intergénérationnelle avec des logements pour les personnes âgées, des logements aidés, des équipements collectifs et des équipements publics. L’idée est également de rouvrir cet espace au public en rendant accessible son parc depuis la place Edouard Daladier ou le boulevard Victor Hugo, sur lequel la commune développe un autre projet, commercial, celui-ci.
Dans la même démarche, la commune s’est engagée dans une maîtrise foncière du pôle commercial du boulevard Victor Hugo dans le but de lui donner un second souffle en lui faisant notamment bénéficier de la proximité de nouvelles zones de stationnement, qui doivent également servir aux résidents du centre-ville.
Ce développement s’accompagne d’une politique des déplacements et du stationnement. L’idée maîtresse est le désengorgement du centre-ville grâce à la création d’espaces de stationnement sur l’ensemble de la périphérie, permettant de redonner leur place aux piétons et aux mobilités douces, gages de qualité de vie et d’attractivité touristique.